Je ne suis qu’un moment de l’histoire du vent,
Tempêtes ou zéphyrs, au cœur des alizés,
Je me cherche toujours, je vous cherche souvent,
Mes vieux sables mouvants où je vais m’enliser
M’enliser à jamais…
Au-delà de ces fleurs aux aiguillons blessants,
Il me reste l’odeur et la couleur des roses,
Je vous aurai aimé mes passions, en passant,
Autant de temps passé, autant de fleurs écloses
De bonheurs consumés…
Mon idéal frotté aux contraintes réelles
Il me reste si peu qui me vient de la source
Ah toi mon âme, toi, que la vie tant modèle
Tu es ce que je prends au hasard de ma course
Mes songes sublimés…
Ce qu’il me reste à vivre avec vous, ma douceur,
Cette musique là au piano qui s’endort
Cette lente fusion oh vous mon âme sœur,
Emplit mes horizons, mes mains de chercheur d’or,
Mon livre refermé…
Qu’aurais-je su de vous de plus que je ne sais
J’ai tant effeuillé d’heures à vous voir endormie,
Je vous ai tant cherchée aux rêves qui naissaient,
Dans les brumes du soir, les yeux de mes amis,
Je vous ai tant aimée…