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Shotgun

12:32

Je rentre dans la cabine de douche
Et referme la porte derrière moi.
Je tourne le robinet d'eau chaude,
Puis le robinet d'eau froide.
Les premières gouttent atteignent rapidement ma tête,
Coulent sur ma tempe,
Ma joue,
Ma carotide.
L'eau coule dans mon cou,
L'eau coule sur mon torse.
L'eau descend sur mon ventre,
Forme un filet le long de mon aisne
Puis accélère le long de ma cuisse.
L'eau forme une petite flaque près de mon pied.

Plus tôt dans la matinée, à quelques regards d'ici,
Une eau d'une température probablement similaire a atteint son cou,
Coulé derrière sa tête,
Juste au dessous de sa main qui retenait ses cheveux.
L'eau s'est faufilée entre ses omoplates
Et les gouttes ont coulé le long de son dos,
Suivi silencieusement le dessin de vertèbres,
Et partout sur sa peau.
L'eau a dévalé son corps tout entier en quelques secondes.

Je ne veux pas bouger tout de suite.
Je me revois m'enfuir du premier rêve pour la découvrir à nouveau dans le second,
A peine le rideau entrouvert.
L'eau coule toujours sur mon corps immobile,
Fidèle et tiède,
Dans mon dos, et s'accumule autour de mes chevilles.


Plus tôt dans la matinée,
Elle a attrapé du savon liquide qu'elle a étalé sur son corps
En repensant à tout les superlatifs que j'ai employé hier soir.
Elle a étalé du savon sur son corps et elle a frotté.
En s'appliquant à reproduire les gestes de l'habitude,
Les gestes qu'elle voudrait automatiques.
Elle a même trouvé une phrase à lui crier dans l'entrebaillement de la porte,
Juste avant qu'il ne sorte.

Ma tête s'appuie sur mes avant-bras allongés contre le carrelage blanc
Et mon regard embué plonge vers la petite éponge qui flotte près de ma cuisse,
Juste sous ma taille.
Des larmes se mêlent sournoisement au jet de la douche,
Mais mon cerveau galope toujours.

Plus tôt dans la matinée,
Elle a saisi le pommeau de la douche,
Replié un bras sous sa poitrine,
Et elle a laissé l'eau tiède couler sur son coeur quelques secondes.

Je vois le niveau de l'eau épouser parfaitement la forme de mon sternum,
De mon aisselle,
De mon corps presque tout entier.
Et je la sens qui commence à me chatouiller la gorge de sa chaleur.

Elle a coupé le robinet,
Et laissé les derniers filets glisser le long de ses cuisses.
Puis elle a saisit une serviette éponge bleue et s'est séchée rapidement.
"Une culotte", a-t-elle murmuré dans un sourire.

Mes yeux baignés de chaleur voient trouble.
Je me retourne lentement dans la cabine,
Je lève le regard et je vois l'océan à l'envers.
Quatre petites bulles s'échappent de mon nez,
Et s'emmêlent dans mes cils avant de s'envoler.

Avec deux griffes de plastique,
Elle a attaché ses cheveux au dessus de sa nuque dévoilée,
Etendu la serviette
Et quitté doucement la salle de bains, à demi nue.

Je lève un pied, puis le second.
Mon dos glisse lentement contre le carrelage et je m'accroupis.
Ma main gauche soutient ma tête.
J'ai les yeux bleus.
Je respire.


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