Poeme Amour

la treizième



Une vieille fenêtre embuée
Des rideaux pisseux démodés
Le vent de la Toussaint
Balayant les feuilles mortes

Un secrétaire usagé
Une Remington réformée
Des feuilles vierges dé blanchies
Un cendrier bien garni

Un Steinway aux touches jaunies
Un métronome arrêté
Une bande magnétique effacée
Un magnétophone débranché


Un paysage givré
Une nature endormie
Des sapins enguirlandés
Des enfants épanouies

La poudre de riz au visage
De cette geisha enrubannée
Toute coure vêtu de blanc
La rende irrésistible

Ces grands yeux lumineux
De poupée de porcelaine
A caractère érotique
Regorge d’envie et d’espoir


Du plus petit brun d’herbe
Au plus vieux séquoia
Tous dans les bras de Gaïa
S’unissent pour vivre à nouveau

Je roule à tombeau ouvert
Sur la route de la passion
Sans me soucier du chemin
Sans regarder derrière moi

Tu es ma passagère
Dans ce voyage
Sans marche arrière ni retour
Sur les routes de campagne


Le soleil jetant son ombre
Sur une vie éphémère
En tout onze mois
Pour tout treize balafres

Une tombe de marbre noir
L’or des lettres déclarant
La vie est une chance
Elle permet de pardonner

Un secrétaire hors d’usage
Une Remington dépoussiérée
Du papier dépucelé
Sur lequel en noir est inscrit




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