Quand le soleil prend sommeil
il descend doucement de l’azur
et s’en vient enlacer
de ses ailes dorées
la mer, le sable, le ciel,
transformant la terre en miel,
l’air en ondes orangées
et le turquoise de l’eau pure,
en émeraude de rubis
qui s’étiole à l’infini
d’un vague vermeil.

Le soleil décline encore
dans un prisme de couleur
un pourpre crechen d’eau
embrasant l’ether d’or et de saumon.
Dans un trémolo de douceur
il a teint l’horizon
et réchauffe la mer d’un rouge baiser.
Attendris de cette beauté
les amers saignent de tout côté,
c’est bercé dans les flots
que l’artiste s’endort