Poeme Amour

Marie



Un robinet qui goutte en distillant le temps
La radio en sourdine déferlant ses rengaines
Qui parlent de soleil, de baisers et d’amants...
Un parfum de café amer comme une peine
Flotte doucement dans ta petite cuisine
Dehors, le jour se lève sur les usines
Dessinant sur l’aurore l’ombre des cheminées
Et des murs des cités de la ville d’Aubervilliers
Marie, pour t’évader, tu vas prendre le bus
Attraper le métro près du Marché aux puces
Et t’asseoir pour un peu plus de sept heures
A suivre toujours la cadence
Du vilain timbre composteur
De cette machine qui se balance
Comme tu gâches ta vie
A grands coups de badgeuse !
C’est donc si important que tu sois malheureuse
Alors, c’est que t’as rien compris
A la dure loi du profit
Marie ! Marie ! C’est pour toi que je chante !
Marie ! Marie ! Oui, ça se passe en France




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