| | Poeme Amour 
 Allégorie
 
 
 
 Despotique, pesant, incolore, l'Été,
 Comme un roi fainéant présidant un supplice,
 S'étire par l'ardeur blanche du ciel complice
 Et bâille. L'homme dort loin du travail quitté.
 
 L'alouette au matin, lasse n'a pas chanté.
 Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse
 Ou ride cet azur implacablement lisse
 Où le silence bout dans l'immobilité.
 
 L'âpre engourdissement a gagné les cigales
 Et sur leur lit étroit de pierres inégales
 Les ruisseaux à moitié taris ne sautent plus.
 
 Une rotation incessante de moires
 Lumineuses étend ses flux et ses reflux...
 Des guêpes, çà et là, volent, jaunes et noires.
 
 
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